C’est avec bonheur, estime et émotion que je viens de lire et relire « le cèdre et l’ancolie ». Cette lecture confirme les sentiments que j’avais déjà éprouvés en découvrant les publications précédentes de Cécile Boisson : « Haïkus du jardin » (2012), « La chambre verte », (2013) et « De midi à minuit » (2013) — une prose très poétique — qui vient d’obtenir le Prix Gaston Baissette de l’Association des Écrivains Méditerranéens. Oui, nous sommes bien en présence d’un authentique poète, ce qui n’est pas si fréquent dans le monde prosaïque où nous vivons. Le jardin ici évoqué je le connais, à Mandagout, sur d’étroites terrasses, face à un émouvant paysage de montagnes. Cécile s’y promène, y travaille, tous ses sens en éveil, prompts à saisir présences, couleurs, murmures, et parfums : jardin réel, jardin rêvé où s’épanouit un « merveilleux quotidien » que l’on peut à la fois savourer et célébrer avec les mots du poème. Même si parfois une ombre se glisse c’est l’épanouissement de la lumière qui l’emporte. Avec sensibilité, sensualité, et dans la concision d’un langage imagé et maîtrisé, Cécile Boisson, jardinière des mots, nous offre ici, pour le plaisir et le partage, un bouquet de poèmes.

Jean Joubert, Guzargues, 20 Janvier 2014.

Tous droits réservés.