De nuit, le visage de l’aimée surplombe cet ensemble. Dehors il pleut. Le feu qui s’allume est certainement sincère, mais toujours il (une voix, sans doute masculine) garde à l’esprit la grande fragilité des êtres et des passions que ceux-ci font naître. La solitude au fond est inévitable. Une certaine souffrance peut-être aussi. Et la délicatesse n’exclut pas une certaine brusquerie.

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Là où tout est si fragile, l’essentiel ne réside-t-il pas dans la sincérité ?

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Calou Semin

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Feu d'argile périssable constitue avec Feu de paille minimal un diptyque masculin/féminin qui pourrait être défini de la manière suivante :

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Naître. A soi-même et aux sentiments.

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Être exposé au regard de l’autre, mais aussi et surtout à sa propre intériorité. Voici un fragment de vie à deux voix. Chacun essayant d’être au plus juste. Sans fard. Sans tragique non plus puisque la vie est là et qu’il s’agit d’une histoire toujours recommencée et à recommencer.

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Deux petits feux fragiles. Dans quelle mesure peuvent-ils se mêler et se confondre ?

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