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Feu Blanc - Édition courante
de Laurence Bourgeois
Descriptif
Format : 14 x 18 cm
Non relié
32 pages sur papier cyclusprint 170g.
ISBN : 979-10-92568-07-3
ISSN : 221-429X
Dépôt légal : septembre 2015
Prix : 12 euros
Une ligne. Une ligne entre deux points (ce pourrait être la terre et le ciel, ce pourrait être un ventre de femme et le monde), une ligne et c’est le chemin de l’eau, de l’air et du feu, c’est le chemin des mots.
« ne vois-tu pas la faille / sous le seuil qui tremble / l’origine vacille / avant de franchir la ravine »
C’est ce qui peut arriver de mieux à une ravine : être franchie. Même si c’est un « paysage ouvert en deux ». Ce n’est pas une ligne, c’est un vecteur, dans une géométrie, une géologie de matières et d’éléments, l’écriture de Laurence Bourgeois rampe, se glisse, écarte les racines et traverse sèves, résine, sucs et sédiments, tout un « paysage craquelé » qui s’ouvre encore plus, car une force écarte les obstacles, une énergie qui sait également l’immobile.
« un silence voyage, de ventre de femme en ventre de femme »
On s’arrête, et là on entend ce qui suinte, ce qui pleure et cherche l’air et l’eau. Elle se tient là, entre la feuille et le « liquide cosmique » sous le « portail du ciel ». De l’infiniment proche à l’immense, une ligne, un double vecteur, ce qui circule et feu blanc témoigne de ce qui brûle, jusqu’à la « caresse des algues ». Le poème Tu es inconnu cristallise sans doute dans le recueil le point ultime de feu blanc.
Car c’est ici que le double vecteur révèle l’essence du poème : une corde tendue, aimante, entre l’intime et l’absolu. Une corde que Laurence Bourgeois fait vibrer par ce qui l’anime et qui fonde son écriture ; le son de la vie, le chant d’une mère, la note très nue de l’humanité. Ici apparaît une présence, un visage.
La ligne tendue de l’écriture, la vitalité des visions qu’elle porte opèrent une transformation sensible, dans le creuset de la force d’une tendresse et d’une révolte. Les éléments et les matières en sont le substrat tangible.
A lire feu blanc, on franchit la ravine.
Jean-Marc Barrier, le 22 octobre 2015.
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